Mazda Rx-7

"Taki"

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     Il peut exister plusieurs raisons à une personnification : superstition, hommage, style, lien affectif... Dans mon cas, je créé un lien affectif et donne une âme à ce qui n'en a pas (mais surtout pas un pouvoir superstitieux !! Bien trop dangereux sur une voiture !!!). Le caractère, une histoire, un style... mes voitures en ont déjà. Il ne leur manque que les sentiments et la parole. C'est pourquoi je leur attribue un personnage "compatible" pour combler ce manque.

     Je m'identifie un peu à ces pilotes de la seconde guerre mondiale, qui donnaient des noms doux à leur bombardier, en peignant de superbes pin-up sur le nez. Ca peut paraître anodin aujourd’hui, mais pour ces hommes qui risquaient leur vie tous les jours dans ces appareils, ça l’était beaucoup moins. Et franchement, je ne confierai pas ma vie à n’importe quelle voiture !

     J'associe donc toutes mes voitures à un personnage de fiction qui m'attire. Il faut ajouter que ce personnage va se substituer à la machine dans mes dessins. Je ne choisi jamais les noms au hasard. Les voitures doivent impérativement correspondre au personnage et son background. Je mets également en corrélation le classement de mes personnages préférés et celui de mes voitures préférées. Mais pour être honnête, c'est la couleur de la carrosserie qui est l'élément déterminant. Bien souvent c'est la couleur préférée du personnage, reflétée dans son costume principal. Car le caractère de la voiture est celui qu'on lui accorde.

     Sans aller plus loin dans le descriptif des personnages, voici comment se dessine mon monde imaginaire :

Le Top Five :

Taki : Mazda Rx-7 FD3S Spirit R - rouge

Kitai : Mazda Rx-7 FD3S Type RZ – noire

Amaterasu : DeLorean DMC-12 – inox

Sophitia : aucun véhicule associé

Helena : Mazda Rx-7 FC3S GT Limited – blanche

 

     Et n’oublions pas Sango : Mazda Rx-7 FC3S Infini – noire, Sakura : Mazda Rx-7 FC3S GLX - bordeaux, Taki sous la forme d’une Mitsubishi 3000GT rouge, ou d’une Nissan 300ZX rouge, Helena en Honda « RSX » (Integra Type R) blanche… Et Kos-Mos : à son arrivée en France, j’ai renommé ma DeLorean parce que le caractère d’Amaterasu ne lui convenait pas.

     Taki aurait pu donc être une Kitai, si l’occasion s’était présentée et mon projet aurait été différent. Mais je n’aurais jamais craqué pour une FD blue montego, aluminium, ou jaune !

"Où sont les femmes ??!!"

     Déjà quatre pages sans aucune photo pour vous présenter ma Taki ! Les habitués de mon site doivent se sentir quelque peu déstabilisés, ou peut être même un peu frustrés par ce suspens injustifié… La vérité est que j’essaye de faire oublier son passé à ma FD, pour lui offrir une nouvelle vie en tant que Taki. Plus facile à dire qu’à faire, puisque « Taki » n’est pas n’importe quelle FD !

     Comme pour les FC, la classification des modèles FD utilisée par le public, ne correspond pas toujours à celle choisie par les représentants officiels de chaque nation.

     Les Japonais ont connu 5 évolutions de la FD depuis Décembre 1991 : en Août 93, en Août 94, en Janvier 96, en Décembre 98 et la dernière évolution en Octobre 2000, qui fait naître les fameuses Spirit R. Les Etats-Unis n’ont connu que 2 évolutions depuis 93 (les 94 et la microproduction des 95). En France, la vente officielle des FD3S est si anecdotique, tant sur la quantité que sur la durée, qu’il serait indécent de parler d’évolution… 1996 est une année charnière en tant qu’arrêt de la production des conduites à gauche et naissance de la Mark II des FD3S (c’est également l’année où apparaissent les feux arrière ronds !!). L'Australie sera la seule zone d'exportation qui recevra cette Mark en dehors du Japon. Mais c’est en 1999, alors que le logo Efini disparaît des nouveaux pare-chocs, que la FD renaît à 280 chevaux en tant que Mark III, exclusivement destinée au marché japonais.

     Et c’est maintenant que l’imaginaire collectif travaille...

     Une Spirit-R est parfois cataloguée comme une S6 (« série 6 »), mais également comme une S8 (« série 8 »). Les 2 appellations se justifient malheureusement ! La Spirit-R est une S6 en tant que 5^ème évolution de la FD au Japon (c’est réellement l’appellation des puristes « pro JDM »). C’est également la 8^ème série de Rx-7 sur les 3 générations : rappelez-vous, la FC comptait des Mark I appelées série IV et des Mark II appelées série V, succédant aux 3 Marks de la 1^ère génération et précédant donc les 3 Marks de la FD3S. Même si les Spirit sont toutes japonaises, la cataloguer en S8 est probablement plus dans la tradition occidentale, qui s’accroche aux changements visuels plus qu’à l’évolution technique elle-même.

     La plus sûre manière de répertorier votre FD est d’utiliser les millésimes des évolutions (la date de la mise en bouteille, plutôt que celle des vendanges, ou de la commercialisation : l’évolution de Décembre 98 est plus simplement appelée 99 et les voitures vendues en 94 sont bien souvent des modèles 93 !). La majorité des FD occidentales sont définies comme des modèles 93. Les modèles 94 et 95 n’ont pas été diffusés partout malheureusement et en très petite quantité. Cela-dit, les évolutions techniques 94 et 95, même si elles font la fierté de leurs propriétaires, ne sont pas si significatives, par rapport à une 96, ou une 99 japonaise ! Encore une fois, toute cette masturbation des esprits dérangés n’est faite que pour vous plonger dans le doute, au moment de commander les pièces de rechange qui correspondent à votre modèle spécifique ! Ou plus encore, dans le désarroi que connaissent tous les propriétaires de 93 qui souhaitent updater leur mécanique au rang des Spirit-R.

     Certains utilisent la dénomination « Spirit-R », ou « Spirit », pour différentier les modèles FD « Efini » (Marks I et II), des Mark III apparues en 1999. Malheureusement pour eux, je ne considère « Spirit-R », que les 1500 exemplaires badgés en édition limitée ! Tout comme l’édition limitée « Infini » des FC3S, « Spirit-R » est selon moi une finition, plus qu’une évolution.

     Ce que je nomme « finition » est aussi appelé « Type » par le constructeur : ainsi, au Japon, les FD3S existent sous les types R (et R-II), R2, S, X, RB, RS et RZ (RZ I, RZ II et RZ III) ! Mais celles qui nous intéressent ici sont les « Kitai » et les « Taki », n'est-ce pas ?

     La Spirit R n’est ni plus ni moins que la remplaçante de la RZ Mark III (qui fut produite en infime quantité tout de même !!), sur base de RS…, du moins pour la Type A ! Car il existe 3 types de Spirit R parmi les 1500 exemplaires (3x 500) : Type A, Type B et Type C. Personnellement, il n’y a que la Type A pour m’attirer. Ce n’est pas seulement pour sa couleur de jantes, et encore moins pour les sièges baquets que je n’apprécie guère en général, mais principalement parce que c’est la plus fidèle à ses ambitions d’origine et la mieux équipée en tant que telle. Je pourrais me rabattre sur une Type B par consolation, mais je me demande pourquoi Mazda a jugé pertinent de produire une Type C ? Parce que la Type B est une quatre places et la Type A une vraie deux places, elle n’a pas pu recevoir les sièges baquets Recaro de sa grande sœur. Si j’omets la couleur exclusive Diamon Black des jantes BBS sur la Type A, ce sont les seules différences visibles entre une Type A et une Type B. La type C elle, est une quatre places, boîte automatique, re-dégonflée à 255 chevaux… Dans ces conditions, peut-on s’enorgueillir de posséder l’édition limitée du modèle le moins recherché de toute la gamme FD ?!! Toutes ces dames ont eu droit aux plus belles robes de la dernière génération, y compris une peinture exclusive aux Spitit-R : « Titanium gray metallic » du plus bel effet, même si elle ne valorise pas aussi bien les formes voluptueuses d'une FD, c'est à dire aussi bien que la combinaison rouge de Taki !

     Me procurer une véritable Spirit-R était loin de l’inimaginable pour moi. Au moment de peser le pour et le contre, je savais comment les trouver, comment les ramener et même, comment les immatriculer en France. Outre mes principes, qui ne m’encourageaient guère pour « une conduite à droite non répertoriée dans l’hexagone », trois autres points décisifs m’ont dissuadé de l’entreprise :

-          Le prix : achat, rapatriement, immatriculation… Cette FD m’aurait coûtée bien chère par rapport à ses sœurs ! Même lorsque l’on accepte de payer plus, pour une simple plaque numérotée !! Certaines Spirit-R ont déjà quitté l’île japonaise par des exportations isolées (Royaume Uni, Pays Bas, Etats-Unis, Grèce, Australie…), mais ce ne sont pas forcément les plus faciles à ramener chez nous !

-          L’édition limitée : une voiture comme celle-ci, remarquablement bien conçue et dernière édition numérotée sur une production de 10 ans, ne devrait souffrir d’aucune altération. Pourtant, aussi aboutie que puisse être la Spirit R, ce n’est pas recommandable de conserver une FD 100% stock pour l’utiliser… Tout comme il n’est pas recommandable « d’utiliser » une pièce de collection, mais c'est un autre point que je ne combattrai pas : chacun fait ce qu’il veut de son investissement ! Une phrase donc pour résumer le long plaidoyer que je souhaite vous épargner : s’il est une Rx-7 qui doit survivre à toutes ses sœurs, pour sauvegarder sa place parmi le patrimoine automobile mondial, ce ne devrait être que l’une des 500 Spirit R Type A, telle que ses concepteurs l’ont imaginée, et non comme un propriétaire l’a dénaturée égoïstement selon son envie du moment. Je ne peux pas dire que je sois enchanté de trouver encore des Spirit-R dépouillées pour vomir leurs tripes sur circuit...

-          Tout ou rien : "MA" Spirit R n’aurait pu être qu’une Type A rouge complète et totalement d’origine. De toutes les Spirit R à vendre que j’ai croisées jusqu'à ce que Taki stoppe mes recherches (photo de la plaque VIN à l’appui !), aucune n’était rouge, seulement trois étaient d’origine, seulement deux étaient complètes (dont une, jusqu’au porte-clef !!) et seulement deux étaient des Type A ! Et ce ne sont que les points les plus importants : je ne vous dit pas que toutes ces Spirit R étaient "facilement" rapatriables en France, ou même financièrement abordables !

     Au bout du compte, une vraie Spirit R tient plus de l’objet d’exposition, que du jouet que l’on prend plaisir à user. Il est devenu clair à mes yeux, que je retirerai plus de satisfaction à sauver une française, que de collectionner une japonaise.

     Extérieurement, Taki pourrait aisément se faire passer pour une Spirit R. Mais ce n’est pas mon but ! Elle continuera de s’affirmer en tant qu’authentique française, comme Helena l’a toujours fait ! Mes 7 gardent toutes les deux l’arrière spécifique des européennes, qui caractérise leur minorité en voie de disparition. De plus, les jantes BBS de la Spirit sont totalement déraisonnables, pour quelqu'un qui entretient trois véhicules comme une DeLorean et deux Rx-7 !!

     Intérieurement, je réunirai le meilleur de chaque modèle. Mon intérieur préféré est de loin le cuir noir toutes options que j’ai aujourd’hui. Je me contenterai donc d’ajouter quelques accessoires, qui ne dénoteront pas de l’ensemble original. Honnêtement, je ne suis pas fan de l’intérieur gris, de la sellerie rouge et des fonds de compteurs blancs de la Spirit... J’avoue cependant que j’aurai totalement assumé le mauvais goût de l’intérieur bordeaux que l’on trouve parfois chez les étrangères ! Pour Helena et pour le Fun !!

     Mécaniquement, je chercherai à obtenir la voiture la plus fiable possible : il en résultera une augmentation « modeste » et raisonnable de la performance qui approchera ma Taki de la puissance d’origine d’une Mark III.

Voici comment se présentait la demoiselle au moment d’entrer dans la famille :

Et voici l’objectif que nous nous sommes fixé tous les deux :

    Sans vous dévoiler la longue liste de travaux déjà réalisés, je peux au moins vous annoncer que le bilan de cette fin d’année est bon et que la transformation suit son cours !

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