DMC-12 De Lorean

"Kos-Mos"


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2011...

     Pour pouvoir débuter de nouveaux projets en 2012, je m’étais fixé un plan d’action rapide et couteux, qui devait garantir à mes fières bolides qu’elles seraient absolument irréprochables à la date convenue. Nul doute que la Rx-7 a passé son examen haut la main et dans les temps. C’est ce qui m’a permis de me lancer dans la reconstruction de l’intérieur de ma Delorean sans retard. Le résultat, au-delà de mes espérances, je vous l’ai présenté dans la page précédente. Mais ce ne fut pas la seule opération subie par la demoiselle en inox avant la nouvelle année.

 

Un nouveau pèlerinage

     J’ai visité DMC Californie lorsque j’ai rencontré ma Kos-Mos pour la première fois. J’ai par la suite découvert les coulisses de DMC Texas au cours d’une visite à Houston. J’ai commandé des pièces chez presque tous les spécialistes de la DeLorean dans le monde entier, pour m’assurer que Kos-Mos recevrait tout ce qui se fait de mieux pour elle. Mais il était encore une étape à marquer dans mon pèlerinage : DMC Europe !

     C’est chose faite ! Dès que l’intérieur fut propre et « conduisible », j’ai pris rendez-vous avec Ed pour lui présenter ma protégée.

     Les portions de route qui séparent Paris de DMC Europe sont assez hétérogènes. Il est vrai que si l’atelier s’était établi plus proche de la frontière belge, le trajet aurait semblé moins long, mais il aurait également perdu le charme d’arpenter les routes hollandaises. On apprécie le confort de rouler chez soi, sur les autoroutes françaises. On déplore l’état des routes belges et la discipline des autochtones qui les empruntent. Mais on respire à nouveau au moment de pénétrer aux Pays-Bas, malgré la signalisation déroutante, les bouchons et le nombre impressionnant de poids lourds qui sillonnent ses voies. Quoi qu’on entende dire, rouler en France n’est pas encore si mal !!

     Kos-Mos a très bien roulé, tout au long du trajet, comme à son habitude. Et comme à son habitude, elle a fait tourner les regards, quelle que soit leur nationalité.

 

"Comme à la maison"

     Lorsque j’arrive à DMC Europe, je retrouve la même atmosphère que chez les autres concessionnaires de la marque : une zone industrielle calme à l’écart du monde, des bâtiments bas et pas un chat à l’horizon.

     Le bâtiment européen a tout de même plus de gueule que les autres ! Sa grande vitrine sous l’enseigne de la « Delorean Motors Company », expose avec goût et style le « Concept DeLorean », aussi dignement qu’une pièce de musée dédiée l’aurait fait. Peut-être moins impressionnant que la dizaine de DeLorean alignées sur le grand Parking de DMC Texas, moins commercial que l’accueil de DMC CA, mais très classe ! Dommage que l’on entre par la porte de derrière…

     Parce qu’on entre par l’atelier. Très propre, spacieux, bien agencé, ça semble un espace de travail agréable. Il y a plein de DeLorean. Certaines sont dépouillées, certaines bientôt prêtes à rouler. En somme, un atelier DMC « classique », si ce n’est que les plaques d’immatriculation sont de toute l’Europe (il y a même une française !). Je ne sais pas pour vous, mais je me sens bien dans un garage DeLorean !

     La seule chose qui interpelle, c’est le peu de personnes qui y travaillent, par rapport au nombre de voitures en attente. Alors qu’en j’apprends que Kos-Mos devra attendre son tour un bon mois, je me résigne sans discuter. C’est juste un peu désagréable de découvrir ça le jour où l’on livre la voiture, alors que la période était convenue depuis deux mois au moins… Je n’aime pas être séparé trop longtemps de mes autos ! Il y a des effets secondaires au sevrage !! Ce fut la seule frustration de la matinée avant de lui abandonner ma mouette, car Ed est une personne très sympathique, qui connait fort bien son sujet appliqué au cadre européen. On a donc pris le temps de discuter et de visiter l’atelier avant d’inspecter la patiente.

     Tout d’abord, il n’a pas été effrayé par l’état de Kos-Mos. Il n’y avait pas de quoi puisqu’elle est absolument impeccable de la robe jusqu’aux sous-vêtements !! Pas de dentelle sur le châssis et pas de tâche sur la carrosserie : ma Delo est saine et bien portante ! (Ca fait toujours plaisir à entendre, venant d’un spécialiste !!) Alors pourquoi lui faire traverser la frontière ? Pour un tas de petits réglages et d’upgrade, qui la rendront plus facile et plus endurante. Au-delà de ça, il semble que les sièges de ma belle ont séduit plus d’un propriétaire de DMC-12, pendant son séjour en Hollande.

 

Objectifs principaux

Moteur stage 1

     Une bonne révision du moteur ne pouvait pas lui faire de mal : tous les filtres, les bougies, quelques joints pour faire disparaître les suintements d’huile communs aux vieux PRV6. Et surtout, un échappement complet ! Kos-Mos avait toujours son échappement d’origine de 81 et principalement,  ses « petites » sorties droites qui dépassaient du pare-choc arrière. Pas très sexy pour un coupé sport… Elle avait un joli bruit, mais trop timoré pour une américaine montée d’un V6 ! Elle avait reçu un nouveau collecteur gauche original, mais avait conservé son catalyseur d’époque… Elle méritait bien mieux que ça !! Le résultat c’est une très jolie sonorité qui chante enfin le caractère d’un coupé 6 cylindres, un meilleur répondant et un esthétisme parfait (du collecteur jusqu’aux sorties !!).

Poutre de toit en Inox.

     Arrivée sur ses 30ans, de nouveaux problèmes apparaissent, qui épargnent très peu de DeLorean. Il s’agit des défauts de conception, qui en secret, travaillent à la destruction de votre bijou. Ma Delo ayant été épargnée par le temps, la digestion par la rouille de ma poutre de toit, était bien moins avancée que celles dont les photos affolent sur le net. Seulement, il s’agit bien de tenir mes ailes ! Alors pas question d’attendre qu’une porte me sectionne la jambe lorsqu’une fixation cèdera dans 10ans !! S’il est un principe à ne jamais oublier en tant que propriétaire de voitures de collection : c’est « mieux vaut prévenir que guérir ! »

 

Objectifs secondaires

     A part ça, ce fut une multitude de contrôles et de réglages sur le circuit d’essence, d’embrayage, les suspensions, la colonne de direction, le frein à main, la commande d’accélérateur, l’ouverture du capot arrière, le remplacement de tous les joints de portières…, et en prime, le changement des quatre feux avant. Le montage de tout un tas de pièces que j’avais accumulées au file des années, mais également des réparations non planifiées. En fait, je fus très déçu de constater que les pièces récentes sont visiblement moins fiables (ou peut être moins bien adaptées) que les vieilles pièces originales, malgré leur provenance des stocks DMC. La majorité des interventions que je n’avais pas prévues étaient dues aux échecs de pièces modernes et non des plus anciennes !

 

Return To Base

     La durée des travaux fut presque d’un mois et demi, avant que je ne puisse la récupérer. Quand je suis venu la ramener en France, ce fut à nouveau le coup de foudre. Et quand je l’ai testée, j’ai su que nous étions mariés pour la vie ! Elle n’est toujours pas aussi facile à conduire qu’une voiture du XXIème siècle, mais elle est bien plus accessible à n’importe qui, puisqu’elle est plus docile.

 

Mission Accomplie

     Alors voilà. J’en suis arrivé au point où je ne planifie plus de grosse dépense pour ma DeLorean. Des petits détails ici et là, et bien sûr, son entretien régulier. Mais plus aucune restauration, ni upgrade à apporter, puisqu’elle est aujourd’hui « suffisante ». Même si c’est, sans conteste, insultant d’utiliser cet adjectif pour qualifier une machine aussi superbe et séduisante que ma Kos-Mos !!

 


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