DMC-12 De Lorean

"Kos-Mos"


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  Belle d'intérieur !  

Les mensonges de la beauté intérieure...

     Bien, bien bien ! Maintenant que je n’ai plus à en souffrir, je peux vous dire ce que je pense de l’intérieur d’une Delorean : il est à chier !! Mais non, mais non ! En fait, le design global avait du potentiel. Mais au bout du compte, il est de piètre qualité et loin de ce que méritait une telle auto.

     De manière simpliste, la demoiselle doit probablement mieux contenter un gros bonhomme de 1m85 et 110 kg bien tassé, le tout taillé en V. Mais pour un gabarit de 1m70 et 65kg, ça ne va pas ! Rien d’impossible pour « conduire » la voiture, mais rien d’agréable non plus.

 

Avant de vous compter combien elle peut être désagréable par certains côtés, je vous montre pourquoi on lui pardonne tout !

 

Lost in space

     Sa plus grande force est son espace habitable. Une DMC-12 est plate, mais c’est parce qu’elle s’est étalée en largeur sans retenue. Sans oublier que cette petite égoïste est faite pour contenter deux personnes uniquement. Ainsi, vous vous retrouvez allongés dans un vaste salon première classe, où vous n’aurez ni à vous battre pour l’accoudoir, ni à vous inquiéter du confort de ceux qui n’existent pas derrière vous. C’est sans conteste la voiture dans laquelle j’ai le mieux dormi sur les aires d’autoroute !

Prenez un siège

     Les sièges sont moches (en gris ou en noir : aucune différence !)!! Passant le fait que les assises de Kos-Mos étaient totalement explosées en 2008, alors que les dossiers étaient encore parfaitement bien conservés, je ne me suis jamais senti à l’aise au volant de ma Delorean (même en utilisant des housses !). Peut être « juste ok » à la rigueur, mais certainement pas « confortable » à proprement parler. Chaque fois que j’ai posé mon royal fessier dans ma propriété en inox, j’ai toujours eu cette désagréable impression qu’une autre personne avait déréglé mon siège avant moi ! Le fauteuil ne maintient absolument pas son occupant qui, parce qu’il est allongé au sol, glisse vers l’avant et s’avachit donc inévitablement (il suffit de revisionner les crash tests avec airbag de la DMC-12 pour s'en convaincre !). La première minute en Delorean est la plus inconfortable. Mais fort heureusement, le corps prend inéluctablement ses marques au premier coup de pédale : si vous n’êtes pas bien calé, vous n’atteindrez pas le plancher pour débrayer !

Tables et couverts assortis

     Pour ce qui est du reste de ce ratage mal fini et dont l’espérance de vie ne dépasse pas cinq années au soleil, ce ne sont qu’une somme de petits détails qui vous pourrissent la vie, dans une voiture dont l’intérieur n’est pas à la hauteur de l’extérieur.

     Comme je l’ai déjà dit, l’architecture globale est très satisfaisante avec une planche de bord inclinée et plate, un large accoudoir habillé de cuir, des cavités dans les portières pour les coiffures extravagantes, une plage arrière et un filet pour aider le triste coffre avant…

     Mais aussi :

  • Une boîte à gant surprise dont vous ne récupérez les objets qu’à tâtons… (Il m’est arrivé plusieurs fois de devoir sortir de la voiture pour regarder à travers le pare-brise ce que m’a main cherchait dans la boîte !) ;
  • Des interrupteurs grossiers, sensibles et fragiles, dont certains se trouvent juste sous votre coude, lorsque vous maniez le levier de vitesse (je n’ai pas ce problème personnellement, mais combien de propriétaire ont actionné les vitres par inadvertance ?) ;
  • De frêles comodos montés sur des actionneurs trop raides ;
  • Un système audio vétuste, qui n’accepte pas les technologies modernes ;
  • Un volant heureusement réglable, mais dont le petit diamètre dissimule quelques voyants du bloc compteurs et raidisse considérablement votre braquage non assisté ;
  • Les sangles de portière vulgairement accrochées aux poignées des premiers modèles (intelligemment déplacées sur les dernières Delorean) ;
  • Un habillage de tableau de bord qui vous fait honte dans une voiture qui roule… Car que dire de plus de ce carré de moquette développé par DMC, pour cacher la misère des planches originales, décolorées par le soleil et craquelées par la chaleur ;
  • Un ciel de toi qui peut vous tomber sur la tête… Même si vous n’êtes pas Gaulois  (le mien avait été sécurisé avec des agrafes, lui donnant ainsi involontairement l’aspect d’un capitonnage luxueux, mais en ruine !) ;
  • Des plastiques qui se fendent et cassent à l’usage, mais rien de plus grave que ce que connaissent d’autres anciennes de marques concurrentes…
Comment lui en vouloir pour si peu à côté de ça ?!!

 

Transformer votre intérieur peut également mettre en valeur votre extérieur ! Particulièrement sur les Delorean qui posent, dans 80% des cas, portières ouvertes !!

 

Alors qu’est-ce que je lui ai fait à cette pauvre petite ?

     Je n’ai jamais projeté de réinventer totalement l’intérieur d’une Delorean. En fait, s’il n’avait pas eu besoin d’être restauré, je n’y aurais même pas touché, aussi peu ergonomique soit-il. Mais j’ai provoqué cette opportunité en choisissant une Delorean qui ne pouvait plus prétendre à un « état concours », tout comme j’ai choisi ma FD parce qu’elle me permettait de modifier son apparence extérieur sans scrupule vis-à-vis de sa condition originelle.

     J’ai vraiment pris plaisir à imaginer et construire ce nouvel intérieur. Ce n’est pas tous les jours que l’occasion se présente de pouvoir réaménager sa voiture et plus encore lorsqu’il s’agit d’une Delorean ! Alors j’ai corrigé presque tout ce qui me gênait et achevé son upgrade pour en faire une DMC plus belle, plus confortable et plus fiable que la majorité de ses consœurs que j’ai pu croiser dans mon existence. Ce qui est sûr, c’est qu’aucune autre ne me conviendrait mieux !

Le nouvel intérieur de Kos-Mos

 

En gros...

     Pour ce qui est de ma planche de bord cuite et recuite, j’aurais pu m’offrir la toute nouvelle réédition proposée par DMC. Mais pourquoi choisir un design mal aimé, dont le seul « avantage » serait de me durer toute la vie ? Comment ne pas saisir cette opportunité de créer ce qui me conviendrait réellement ?

     Au final, j’ai modifié ce qui n’était pas récupérable pour leur offrir une seconde vie à la place qui leur revenait de droit. Le plan à suivre dessinait plus d’ergonomie pour l’utilisation courante et l’upgrade nécessaire pour l’acceptation des équipements modernes de remplacement. Il fallait surtout conserver un système de montage réversible et réutilisable, tout en conservant les points de fixation d’origine pour autoriser un retour à l’original. Par respect pour ce qu’elle représente, J’ai bien pris garde à stocker chaque pièce retirée et les doubles originaux de toutes les modifications sensibles de ma pièce de collection. Quoi qu’il en soit, ma Delorean a toujours été destinée à rouler. De ce fait, elle a été upgradée comme il était nécessaire pour assurer sa longévité. Je laisse le soin à de meilleures prétendantes de représenter la conception originale de ce qui aurait pu être plus fiable, plus agréable et surtout plus vivante : pour moi, ma Kos-Mos aujourd’hui ! Parce que je réutilise les pièces de 81, je saisi également l’opportunité de coller au style d’origine plutôt que de tout réinventer, ou moderniser. Je m’inspire des options d’époque et doit juger de ce qui est réalisable avec mes moyens. Un design carré donc. Un habillage de cuir gris aux coutures blanches, plus classe que l’autocollant plastique d’origine. Tous les panneaux de contrôle en noir pour accentuer le biton imposé par les nouveaux sièges et rappeler le style extérieur de ma boîte en inox.

 

 

En forme...

     Avant ça, on a beau dire, on accepte tous ces défauts comme un tout avec la voiture. Jusqu’à ce qu’on essaye autre chose ! Et là, il n’est absolument plus question d’accepter de revenir en arrière. Clairement, mes nouveaux sièges sont les mêmes semi-baquets que ceux qui équipent ma belle FC et je n’avais pas idée au combien, importer un peu du confort de ma japonaise pourrait être bénéfique pour mon américaine !! Ma Delorean est désormais idéale pour ma personne (entendez par là une personne de 1m73 et 63kg). Imaginez un peu :

  • Il m’est plus facile de monter et descendre de la voiture (en l’occurrence, je devrais plutôt dire de descendre dans ma Delo et de m’en extraire !). Le frein à main devient même imperceptible pendant ces phases délicates puisque mon assise est légèrement rehaussée à son niveau ;
  • Mon corps est parfaitement maintenu dans le siège et je suis à l’aise dès la première seconde, avec tous mes contrôles à portée de main et de pieds ;
  • Mon champ de vision est amélioré car je suis dans l’alignement parfait de mon capot avec une meilleure vue dans le rétroviseur, ainsi que sur mes compteurs.

     Les nouveaux sièges de ma Delorean sont tout bonnement parfaits ! Ma première idée étant de leur redonner une sellerie complète dans le gris original de la voiture, j’ai finalement révisé mon jugement pour conserver mes sièges dans leur noir d’origine Mazda. De mon humble avis, même si les intérieurs gris sont plus recherchés, les intérieurs noirs ont vraiment de la gueule chez les Delorean ! Les nouveaux sièges assombrissent donc un peu plus cet intérieur clair, pour qui la touche virile et sportive faisait indéniablement défaut. Les sièges de Rx-7 sont semi-baquets, confortables et élégants : ils apportent tout ce qui manque à une Delorean (je devrais ajouter : « pilotée par un petit homme »), sans gêner l’accès aux compartiments arrières. Aussi larges qu’ils paraissent, les sièges originaux de la Delo sont relativement petits et totalement symétriques. Mon siège conducteur de Rx-7 a été modifié pour ne pas coller au frein à main gaucher de la DMC. A part ce détail, ils s’intègrent très bien dans mon habitacle. Attention, je n’ai pas dit que c’est du bolt-on, loin de là !! Seulement que ça en vaut la peine !

 

Quand Helena s'invite chez Kos-Mos,
la maison resplendie un peu plus !

 

Et en détails...

     J’ai évidemment déplacé ma sangle de portière comme sur les dernières Delorean (ce qui est une de mes upgrades préférées à l’utilisation !!) et par la même occasion, bourré mes ailes d’oiseau d’actuateurs modernes et plus fiables, pour l’ouverture et le verrouillage de ma mouette.

     Sur la planche de bord, les ouvertures pour les nouveaux haut-parleurs ont été retaillées pour accepter les twitters intégrés et parce que le perçage du cuir n’est pas aussi « propre » que ce que permet l’habillage rigide d’origine, l’ajout de grille s’est imposé. Les haut-parleurs arrière ont eux aussi été remplacés, même si le démontage des panneaux qui les recouvrent n'est jamais sans douleur pour ces derniers.

     Le bloc central de la planche de bord n'est pas une idée nouvelle, puisque certains propriétaires habillaient leur CB des années 80 de la même façon. Bien entendu, en 2010, les CB laissent place à des gadgets plus modernes et plus utiles : un autoradio mutimedia et GPS.

     La casquette sur le bloc compteur est en fait un cache qui dissimule une ouverture d'accès sur l'arrière de l'électronique. Ceci pour brancher et débrancher plus facilement le câble de vitesse et les prises qui alimentent mes nouveaux compteurs canadiens (et parfaits pour nos Européennes !). Même s'ils étaient tout neufs (car jamais servis), les 30 ans de stockage ont eut raison d'eux et j'ai dû mettre à contribution mes anciens et fidèles compteurs américains, pour réveiller la belle au bois dormant. Je retiendrai également, que vieillir un compteur 0km pour lui faire afficher le kilométrage réel de son hôte, est quelque chose qui prend du temps... Particulièrement lorsqu'il s'agit d'une voiture qui a bien vécu !!

     La boite à gants a entièrement été revue pour un design plus classique, qui au final conserve quasiment la même contenance que l’originale. Mon seul regret est que ma fabrication au millimètre a perdu de sa superbe après l’ajout de la sellerie et le montage final… Je me console en me rappelant que je ne suis pas un professionnel et qu’une Delorean, quoi qu’il arrive, est mal ajustée dans presque tous les coins. Maigre consolation je vous l’accorde… Plus ergonomique certes, mais pas beaucoup mieux finie au finale !

Ouverte... Fermée...

     J’ai réparé mon ciel de toit et ajouté un nouveau panneau de contrôle pour remplacer celui de mon accoudoir. Une petite touche aéronautique et un clin d’œil à la DMC-12 qui voyage dans le temps ! De plus, ce nouveau plafonnier offre un emplacement idéal pour l’ajout d’un troisième feu stop. Il me reste encore à remplacer le rétroviseur central, un peu lâche du fait de son âge avancé et surtout trop étroit pour refléter la largeur totale de la lunette arrière (et de ce qui se cache derrière !!). Ceci devrait compléter l’une des premières upgrades qu’a subit la voiture à son arrivée en France : le remplacement des miroirs de rétroviseurs pour des glaces bombées, qui offrent une bien meilleur visibilité !

Confortable... et fun !!!

     Etant allé si loin, je ne voulais pas m’arrêter en si bon chemin. Il fallait faire quelque chose pour le volant ! Fort de mon expérience avec le remplacement du volant de ma FD, je fondais de grands espoirs quant aux bénéfices que pourraient ajouter cette modification.

     En premier lieu, le temps qui passe vous fait prendre conscience que le volant d’origine choisi par DMC est assez peu esthétique… On a vu pire, mais bien mieux également ! Je ne voulais pas d’un volant « Tunning » et je reste définitivement convaincu qu’un bon volant de voiture DOIT être rond ! Comme je l’avais déjà décidé pour mes sièges, j’ai choisi d’importer un peu plus de Rx-7 dans ma DeLorean. (Vivre avec une DeLorean et deux Rx-7 ne m’a pas donné goût aux surprises pour autant !) Mazda s’entoure de fournisseurs prestigieux lorsqu’il s’agit d’équiper et habiller ses coupés sport : Nardi, Momo, Recaro, Brembo, BBS, Bose… quoi de plus classe pour de l’origine ?!! Le Nardi de la FD étant bien trop moderne pour une DMC (et le Logo Mazda plus complexe à faire disparaître proprement), le Momo de la FC semblait parfait pour ce rôle. La sensation très agréable que je connais avec mon Helena était quoi qu’il en soit suffisante pour arrêter mon choix. Il n’a pas été si facile de trouver un bon exemplaire de ce volant et j’ai découvert une troisième finition au modèle qui équipait déjà ma Sakura. A noter que les Rx-7 secondes générations ont également dans leur vestiaire, une finition qui arbore un volant très similaire au volant du prototype de la DMC-12 ! Une fois le volant entre mes mains, la comparaison avec l’original me fait réaliser une fois de plus que tout est plus petit qu’il n’y parait dans une DeLorean ! Comme les sièges, le volant est plus petit que ce qu’on trouve dans une Rx-7 (qui est loin d’être un gros gabarit) ! Dès lors, je mesurais le potentiel très avantageux de monter ce nouveau volant : une direction moins dure et une meilleure visibilité sur mes compteurs. En contre-partie, je prenais le risque de ne plus pouvoir passer les cuisses sous le volant et de devoir lutter contre une direction trop souple à la conduite… Le risque étant largement acceptable du fait que l’ancien volant peut toujours être remis en lieu et place.

En conclusion...

     Pari gagné puisque je n'ai aucun problème à conduire Kos-Mos avec toutes ces mises à jour ! Il est vrai qu'il faut savoir se glisser en place, mais une fois en position, tout va bien ! Ma mouette est beaucoup plus agréable et beaucoup plus belle que ce qu'elle a été. Après presque deux mois sans rouler, j'ai eu un moment le sentiment de réapprendre à la conduire. Mais la sensation d'amélioration elle, fut instantanée. Plus encore que de jouir d'un intérieur personnalisé par mes soins, apprécier de rouler avec Kos-Mos n'a pas d'égale !


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